Demande d'espaces gracieux

Contexte

En France, le taux de diffusion des méthodes de contraception est particulièrement élevé. 95% des femmes ayant une activité sexuelle et ne souhaitant pas avoir d’enfant utilisent un mode de contraception (La prévention des grossesses non désirées : contraception et contraception d’urgence, rapport de l’IGAS – octobre 2009). Pourtant le nombre d’IVG pratiquées en France, avec près de 200 000 interventions par an, reste constant depuis près de vingt ans.

Ce paradoxe s’explique en grande partie par la spécificité du modèle de contraception français. La pilule est aujourd’hui considérée en France comme la solution quasi universelle aux enjeux de contraception des femmes, tant par le grand public que par les professionnels de santé. Une solution qui, au plan théorique, est idéale, mais qui dans les faits s’avère largement imparfaite : son efficacité dépend en effet fortement de sa bonne observance. Or, si une femme sur 3 déclare prendre sa pilule tous les jours sans aucune difficulté, près d’une sur deux l’oublie ponctuellement, et plus d’une sur cinq l’oublie, en moyenne, au moins une fois par mois (BVA pour l’INPES : Enquête téléphonique auprès d’un échantillon national représentatif de la population française âgée de 15 à 75 ans, de 2004 personnes interrogées du 27 janvier au 7 février 2007).

Problématique

Comment inciter les femmes ayant du mal à bien prendre leur pilule à privilégier les modes de contraception dont l’efficacité ne dépend pas de leur observance (stérilet, implant, etc.), sans dénigrer pour autant la pilule et sous-entendre que cette contraception, utilisée par la grande majorité des femmes, s’avère dans les faits peu efficace ?