veilles / 07 Sep 2016
3 questions à Régis Ravanas, président du SNPTV
« Les annonceurs reconnaissent à la télévision la garantie de contextes premium et d’audiences sécurisées », pour Régis Ravanas, président du Syndicat National de la Publicité Télévisée (SNPTV).
Peut-on dire que la télévision est un média qui s’inscrit dans le temps ?
Le média télévision se porte bien, à la fois en termes d’usage et d’investissements publicitaires. Pour la deuxième année consécutive, la consommation de la télévision progresse, notamment grâce au développement du replay. La télévision, qu’elle soit live ou différée, représente 93 % de la consommation vidéo, tous supports confondus. Quant aux investissements TV, ils sont en progression avec une prévision de + 7 % aux Etats-Unis pour 2016 et + 1 à 2 % en France, selon Magna.
Comment expliquer ces performances ?
Face à la multiplication des fraudes, le brand safety devient un leitmotiv. Les annonceurs reconnaissent à la télévision la garantie de contextes premium et d’audiences sécurisées. En parallèle, le développement de la data permet de mener des études économétriques, mesurant l’efficacité des médias, qui placent la télévision comme média n°1 en terme de ROI. A ce titre, de plus en plus d’annonceurs pure players, particulièrement ROIstes, plébiscitent la télévision comme générateur de trafic et accélérateur de notoriété. Enfin, ce média épouse désormais la vague numérique, en enrichissant sa proposition d’un point de vue éditorial mais aussi en termes de formats publicitaires.
Quels sont vos enjeux aujourd’hui ?
La télévision reste très contrainte en termes de législation. Nous attendons à très court terme l’assouplissement de la réglementation sur le parrainage permettant de montrer les produits et les slogans, mais de nombreux chantiers restent ouverts : secteurs interdits, limitation des coupures publicitaires… Il est essentiel d’avancer sur ces sujets et que tous les médias se battent à armes égales.