veilles / 30 Sep 2014
Etude sur les usages mobiles 2014
La course effrénée dans laquelle se sont lancés les constructeurs ne ralentit pas et le secteur ne connaît pas la crise avec plus de 10 millions d’Iphone 6 vendus en un seul week-end. Dans ce contexte, Deloitte publie les résultats de son étude consacrée aux comportements des Français vis-à-vis de leurs appareils mobiles : équipement, choix de l’opérateur, du réseau ou encore de l’utilisation du paiement mobile.
- Les Français ont accès à 2,86 appareils mobiles en moyenne
- 60% des Français consultent leur smartphone dans la première heure suivant leur réveil
- 31% de la population n’a jamais changé d’opérateur
- 48% du parc mobile a été subventionné par les opérateurs
- Seuls 11% des consommateurs détiennent un forfait et un téléphone compatibles 4G
- 44% des Français déclarent n’avoir téléchargé aucune application ces derniers mois
- Utilisation classique du téléphone : les appels vocaux (88%) et les SMS (84%)
- 65% des personnes interrogées ne se déclarent pas prêtes à utiliser leur mobile comme moyen de paiement
Les Français sont ultra connectés avec 3 appareils mobiles en moyenne. Les smartphones et tablettes continuent à séduire et on voit une montée en puissance des objets connectés tels que smart watchs et trackers fitness. On constate cependant que les Français conservent une utilisation assez classique des smartphones autour des appels téléphoniques et des SMS avec seulement 12% qui s’en servent pour la messagerie instantanée. Le français, malgré la baisse des tarifs, reste sensible au prix qui gouverne ses choix. Sensible à l’univers digital et intrigué par les objets connectés, il reste néanmoins attaché aux commerces physiques pour le choix de son mobile où environ 55% des ventes sont effectuées affirme Ariane Bucaille, Associée responsable Technologie, Medias & Télécoms chez Deloitte.
Les objets connectés commencent à séduire
En 2014, avec 2,86 appareils mobiles en moyenne, les Français restent multi-équipés. L’équipement en smartphones (61%) est devenu supérieur à celui en téléphones portables standards (41%). Les tablettes (46%), y compris les mini-tablettes, s’imposent face aux netbooks (18%), aux liseuses (10%) et aux phablettes (7%). De plus, les consommateurs commencent peu à peu à s’équiper en objets connectés : ils sont 9% à avoir l’intention d’acquérir un traqueur fitness et 8% une montre intelligente.
Si un tiers de la population n’a pas l’intention d’investir en équipement mobile, le smartphone reste cette année encore convoité avec 28% de Français qui se déclarent susceptibles d’en acheter un au cours des 12 prochains mois.
A elles-seules, Samsung (37%), Apple (17%) et Nokia (13%) sont les trois marques qui se répartissent deux tiers du marché français des smartphones. La France ne fait donc pas exception au duel mondial Samsung contre Apple, cette dernière étant la seule marque en progression (+2%) cette année. 76% des détenteurs d’un appareil Apple restent fidèles a` la marque contre 56% chez les possesseurs d’un Samsung.
Le marché des tablettes reste fortement concentré. Apple, qui occupe la première place du marché avec 33% des répondants qui possèdent un iPad, est désormais talonnée par Samsung qui réalise une remontée spectaculaire (+5% par rapport à 2013).
Les Français restent fidèles à leur opérateur, ils sont ainsi 31% à n’en avoir jamais changé. 7% des Français ont changé d’opérateur en 2014, la plus grande partie du turnover ayant eu lieu dans la foulée de l’arrivée de Free Mobile en janvier 2012.
Le mobile ancré dans les réflexes des Français
4 Français sur 10 consultent leur téléphone dans la première demi-heure après leur réveil (vs 6 sur 10 chez les Britanniques). A l’échelle d’une journée, 41% des Français consultent leur téléphone moins de 10 fois dans la journée mais 12% déclarent le solliciter plus de 50 fois.
L’étude montre une nette préférence pour des usages classiques. Les répondants utilisent avant tout leur téléphone mobile pour les appels vocaux (88%) et les SMS (84%), tandis que la messagerie instantanée (12%), les appels vidéo (5%) et la VOIP (3%) sont très peu plébiscités.
Le paiement mobile peine globalement à s’imposer malgré l’engouement des early adopters. En effet, 65% des personnes interrogées ne se déclarent pas prêtes à utiliser leur mobile comme moyen de paiement et plus de la moitié (55%) n’est pas familière avec les opérations liées au paiement mobile. L’activité la plus effectuée est purement informative, à savoir la consultation du solde bancaire (36%) ou un achat en ligne (19%).
La 4G sous-exploitée
Un Français sur 10 dispose d’un full package 4G (téléphone + forfait), soit une augmentation significative par rapport a` l’année dernière (3% en 2013).
Le principal frein a` l’adoption de la 4G est financier : le prix du forfait (36%) et du téléphone 4G (23%) sont dans le top 3 des raisons pour lesquelles les non abonnés n’ont pas la 4G. En réalité, cette technologie ne coûte rien à la plupart des abonnés actuels puisque 81% ont déclaré ne pas avoir eu a` payer un supplément pour y accéder.
Les abonnés 4G ne l’exploitent pas à son potentiel maximum et ne l’utilisent pas pour des activités réellement dépendantes de la vitesse de connexion : ils ne sont que 28% à regarder des vidéos et 21% à écouter de la musique en streaming.
Le marché des applications arrive à maturité
Les Français font preuve d’un enthousiasme limité envers les applications : seul un tiers télécharge de nouvelles applications chaque mois. Ce sont les utilisateurs d’iPhone qui se montrent les plus friands d’applications : 13% d’entre eux en téléchargent plus de 5 par mois contre 7% chez les possesseurs de Samsung.
Sur ce marché arrivé à maturité où 89% des Français rechignent à payer pour acquérir des applications payantes, le prix sera l’un des principaux challenges à relever. L’autre enjeu majeur de toute application demeure sa capacité à prolonger son cycle de vie. Seules quelques applications ont réussi ce défi, c’est notamment le cas des applications de messagerie instantanée qui réussissent le pari d’une utilisation régulière. analyse Alexandre Buselli, Associé Conseil responsable Télécoms et Médias chez Deloitte.